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mardi, 22 janvier 2008

Les voeux du Maire du XIVe

Pierre Castagnou nous invite à ses traditionnels voeux de bonne année ce soir à la Mairie du XIVe à partir de 18h30. Une céméronie qui revêt un caractère particulier à l'heure où cette mandature s'achève - même si après bientôt 25 ans de mandat dans le XIVe Pierre Castagnou doit être rôdé à l'exercice...

A tout de suite ?

Pierre

Plus d'info :
+ Le site de campagne de Pierre Castagnou.

lundi, 23 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. IV)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier....

Part. IV : sans-abri, logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Venons en à la question des sans-abri. Deux groupes importants dans le 14ème, l’un devant la caserne des pompiers Marché Villemin, l’autre Avenue du Gal Leclerc devant Pier Import. D’ailleurs, à cet endroit, il y avait un banc, on a enlevé ce banc et maintenant ces sans-abri ont disposé là des chaises, des matelas, des canapés... Comment réagissez-vous devant cette situation ?

Pierre Castagnou (PC) : Nous avons mis en réseau tous les acteurs intervenant auprès des sans-abri : assistantes sociales, Emmaüs, SAMU social, Restos du cœur, BAPSA… Souvent ils travaillaient séparément. Nous avons chercher à mieux coordonner leur action, développer une synergie.

Les sans-abri sont une population très composite. Il y a de plus en plus de femmes, de plus en plus de jeunes. Il faut agir très vite, dès que les gens tombent dans l’errance, pour éviter la désocialisation, d’autant que beaucoup de sans-abri ont un emploi, ont un revenu…

Parfois les choses sont plus difficiles. Les gens vivent dans la rue depuis longtemps. Ils n’ont plus aucune attache et ne veulent pas avoir affaire aux institutions.
Une des réponses est la construction de résidences sociales, de taille modeste pour faciliter la réinsertion. Nous avons ainsi quatre projets dans l’arrondissement. Le chantier de la première résidence, rue de la Gaîté, vient de débuter.

P14 : Au bout d’un certain temps, il y a une exaspération des riverains

PC : Oui, le Samu social, la BAPSA qui dépend de la Préfecture de police [ndlr : Brigade d’Assistance aux Personnes Sans Abri] interviennent… On a récemment recensé une centaine de sans-abri dans le 14ème. La police intervient en cas de trouble de l’ordre public.

Le problème, c’est parfois que les sans-abri refusent d’aller dans des centres d’hébergement d’urgence parce qu’ils craignent la promiscuité ou la violence, refusent la contrainte, n’arrivent pas à renoncer à l’alcool…

J’en appelle aussi à la compréhension de chacun. Se retrouver sans toit peut arriver à tout le mode : on perd son boulot, on se sépare de sa femme ou de son mari, on perd son logement et on a vite fait de se retrouver à la rue. D’ailleurs souvent les gens aident les sans abris en leur donnant argent, matelas, couvertures…

P14 : Puisque nous parlons d'action sociale, qu’en est-il des problèmes de locaux du Centre social Didot Broussais menacé d'expulsion à l'hiver dernier ?

PC : Le problème est réglé. Il était impensable que l’AP-HP puisse mettre à la porte le seul Centre social du 14ème. Le centre restera sur Broussais. Il sera relogé par la ville dans le cadre de la reconversion du site. C’est l’engagement que j’ai pris et il sera respecté.

P14 : Le 2e centre social du quartier Porte de Vanves est programmé pour quelle date ?

PC : Eh bien les travaux ont commencé avec la démolition de l’ancien centre commercial. La livraison est prévue en 2008. Outre le centre social, il y aura une crèche, un relais d’assistantes maternelles, et des locaux d’activité.

P14 : Rue Morère, l’un des deux projets devait être une crèche, mais ce serait une résidence sociale du type de la rue de Ridder… Un projet qui a dynamité dans tout le quartier Didot l’action en faveur des personnes sans abri.

PC : Non, cela n’a rien  à voir avec la rue de Ridder, où il existe un centre d’hébergement du Samu social. Il s’agira d’une pension de famille de 10 studios, où les gens bénéficieront d’un accompagnement social.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview demain avec l'un des thèmes phares de la mandature : petite enfance & crèches.

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Les commentaires...

Une année s'est écoulée depuis la 1ère diffusion de cette interview et les deux groupes de sans-abri qui y sont évoqués sont toujours là. Le Maire du XIVe semble donc bien désarmé quelles que soient les synergies qu'il évoque... La méthode est-elle la bonne ?

Pourtant des projets avancent, notamment ceux de pensions de famille, destinés prioritairement à des publics qui ont perdu toute attache. Mais le temps politique bat à sa propre cadence qui n'est pas nécessairement la nôtre... Si tout pouvait aller un peu plus vite.

Pour le reste, le Centre social Didot attend son déménagement dans des préfabriqués qui seront prochainement posés sur les terrains de l'Hôpital Broussais. A terme, il devrait occuper le rez-de-chaussée d'un bâtiment réhabilité. a l'horizons 2012 ? Les problèmes financiers du centre sont eux toujours là. Le Centre se bat pour sa survie et son équipe reste mobilisée. Si vous souhaitez lui apporter votre aide ou un soutien financier, contactez-nous, nous ferons suivre...

Pierre Vallet

vendredi, 20 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. III)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part. III : logement social, Loi SRU et spéculation immobilière...

Paris 14 (P14) : Nous allons aborder le thème du logement social. La Ville de Paris finance 4000 logements sociaux chaque année, le chiffre couramment évoqué est celui de 100.000 demandeurs de logements sociaux, près de 5000 pour le seul 14ème arrondissement. Quelle est la durée moyenne d'attente pour un logement social ? Faut-il attendre plus de 10 ans ?

Pierre Castagnou (PC) : La difficulté à laquelle nous sommes confrontés, c’est d’abord le très faible taux de rotation : 4% sur Paris et 2,5% sur le 14ème arrondissement. Donc il y a peu de logements qui se libèrent.

La Ville construit beaucoup. Elle rachète aussi des immeubles privés pour les transformer en logements sociaux. Dans l’arrondissement, nous avons aussi 3 projets de maison relais pour les personnes en grandes difficultés sociales. Jamais autant n’a été fait en matière de logement. Mais il faut que tout le monde s’y mette. Le problème du logement n’est pas que parisien, il est aussi francilien. Trop de villes refusent de construire des logements sociaux !

P14 : Vous dites que l’un des problèmes dans le 14ème c’est le faible taux de rotation. Mais la Ville achète dans le 16e où le taux est encore plus faible. Ma question c’est le problème n’est-il pas le droit au logement social à vie ? On vous donne à l’âge de 30 ans un logement correspondant à vos besoins familiaux. 40 ans plus tard, vos besoins ont évolué mais vous êtes toujours dans le même appartement…

PC : Quand la situation du locataire évolue mais qu’il souhaite rester dans son logement, on ne peut pas non plus lui dire « vous dépassez le plafond, donc vous quittez » ! La loi prévoit des surloyers.
La Ville, par l’intermédiaire des bailleurs sociaux comme l’OPAC, développe les échanges de logements  pour que par exemple les foyers où il n’y a plus d’enfants, puissent trouver un logement plus adapté et laisser leur appartement à une nouvelle famille.  C’est une politique nouvelle mais elle n’est pas aisée à mettre en oeuvre. Les gens sont attachés à leur logement, leur immeuble, leur quartier…

P14 : Combien de logements sont réellement disponibles sur les 4000 logements financés par la Ville ? Le chiffre de 1200 est avancé…

PC : Dans le 14e, la grande majorité des logements financés sont des logements construits et non acquis, soit les deux tiers. Dans l’arrondissement, sur le millier de logements sociaux nouveaux financés sur 2001-2008, 650 relèvent de la construction neuve et 365 de l’acquisition.

P14 : Il y a une situation d’urgence absolue : au sein de la commission transparente d’attribution, comment fait-on le tri ?

PC : Il y a 4600 demandeurs de logements dans le 14ème. En raison du très faible taux de rotation, à peine 80 logements peuvent être proposés par an. Et il est déjà arrivé que certains mois aucun logement ne puisse être proposé… Après, la commission examine selon les critères qu’elle a définis, et sélectionne (ce qui n’est pas facile) trois demandeurs par logement avec un ordre de priorité. Puis c’est le bailleur, et non la commission, qui attribue.

Mais il faut être réaliste : la crise du logement n’est pas que parisienne. Elle est nationale. Il y a trois millions de personnes en France qui sont mal logées, ou pas logées du tout. Emmaüs reconnaît dans son rapport annuel l’effort fait par la Ville de Paris. Mais Paris n’est pas en mesure, à elle seule, de résoudre le problème du logement à Paris. Dans ce domaine, il faut une impulsion très forte, une politique très volontariste de l’Etat ; il faut une mobilisation des collectivités locales, et s’agissant de Paris, c’est en associant les communes limitrophes qu’on pourra mieux répondre à une vraie politique foncière. Il a fallu toute l’énergie de Jean Paul Huchon pour obtenir le feu vert de l’Etat afin de créer une agence foncière Régionale.

Il faut lutter contre la spéculation immobilière et contrôler la hausse des loyers. Dans une ville comme Paris c’est essentiel. Il faut aussi utiliser le droit de réquisition. Dans le passé ça a été fait par des gouvernements de gauche, ceux de Pierre Bérégovoy et de Lionel Jospin. Marie-Noëlle Lienemann, alors ministre du logement, avait réquisitionné le 26 rue de la Tombe Issoire où l’on avait fait des travaux pour loger provisoirement des familles en difficulté.

Cela sera l’un des thèmes majeurs des campagnes présidentielle et des législative. En tant qu’homme de gauche, j’ai trouvé invraisemblable que l'Abbé Pierre ait été obligé de faire un deuxième appel après son premier appel de 1954. Et 50 ans après, on est toujours dans la même situation, même pire ! Ce n’est pas acceptable. Cet hiver, Médecins Sans Frontières a distribué des tentes au sans-abri pour attirer l’attention sur ce grave problème.

P14 : Dans la rue du Commandeur, il y a des bureaux vides… ?

PC : Il s’agit d’un immeuble privé. Nous avons souhaité le racheter mais le prix était trop élevé. Finalement, c’est le siège national de l’UCPA qui s’y est installé.
Le 14e va dépasser en 2006 20 % de logements sociaux. D’ici la fin de la mandature, l’arrondissement comptera plus de 7% de logements sociaux supplémentaires.

P14 : La loi SRU oblige à 20 % de logements sociaux : faut-il aller au-delà de la loi ? Faut-il s’arrêter là ?

PC : La loi est destinée à contraindre les communes qui ne le font pas à construire des logements sociaux. Sur Paris, chacun a pu constater la résistance de certains maires, dont certains ne se gênent pas pour faire la leçon, à construire des logements sociaux dans leur arrondissement où ces 20% sont très loin d’être atteints. 20% est un minimum. Nous devons être en mesure d’apporter une réponse aux demandeurs de logements sociaux. Paris va aussi plus loin. Le PLU impose 25 % de logements sociaux dans les programmes de construction neuves.

Bien sur, il ne s’agit pas de construire n'importe où, n'importe comment. Mais les programmes de logements sociaux sont aujourd’hui de belle qualité architecturale. Il y a aussi le problème des ventes à la découpe qui touchent beaucoup d’immeubles à Paris et dans le 14ème, comme rue du Commandant Mouchotte, où finalement le propriétaire à renoncé à vendre après que la Ville ait annoncé qu’elle entendait acheter.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre entretien lundi avec la question des sans-abri.

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Les commentaires...

In fine, Pierre Castagnou ne conteste pas nos chiffres. Si 4000 logements sociaux sont financés chaque année, un peu plus de 1000 seulement sont disponibles. Un chiffre en baisse par rapport aux années Tibéri. Si "jamais autant n'a été fait en matière de logement", jamais les résultats obtenus n'ont été aussi dérisoires et Bertrand Delanoë, en poursuivant à Paris une politique du logement social qui avait pourtant déjà fait les preuves de son inefficacité, devra assumer pleinement cette crise qui aura conduit l'Abbé Pierre à un nouvel appel...

Et pour cause, comme le relève le Maire du XIVe arrondissement, la question du logement social n'est pas parisienne mais francilienne. Personne ne semble pourtant se décider à changer d'échelle. Pourtant, Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon ont entre leurs mains de nombreux leviers... Mais tout ce qui pourrait nous rapprocher d'un Grand Paris renforce l'un et affaibli l'autre...

Il faudra également avoir le courage politique de s'attaquer au scandale du logement social à vie qui annihile toute marge de manoeuvre en autorisant des personnes qui n'en n'ont plus la nécessité de bénéficier d'une solidarité qui n'est pour eux qu'un élément de confort. Les surloyers ne sont pas ou peu appliqués. Il faudra donc remettre totalement à plat le système d'attribution des logements sociaux et ce, au plan régional.

Sur un sujet aussi sensible, l'Etat, partie prenante, ne pourra rester en dehors d'une négociation d'ampleur. Prendra-t-il  l'initiative d'une conférence régionale du logement social ?

Pierre Vallet

mercredi, 18 juillet 2007

Les entretiens de l'été : Pierre Castagnou (part. II)

Paris14.info prend ses quartiers d'été et vous propose de retrouver l'essentiel des interviews conduites sur l'année passée...
Nous vous livrerons au passage, nos impressions et séquences "off" sur ces entretiens...
A tout seigneur, tout honneur, nous débutons cette série estivale avec une interview de Pierre Castagnou, Maire du XIVe arrondissement, diffusée dans nos colonnes au mois d'août dernier.

Part.II : l'aménagement de l'avenue du Maine / la (fameuse) trémie - Architecture, architectes, patrimoine & la Bélière...

PARIS 14 (P14) : Le débat sur la fermeture de la trémie de l’Avenue du Maine, qu’en est-il ? Vous avez été interpellé en Conseil de quartier Montparnasse – Raspail…

Pierre Castagnou (PC) : Des architectes, travaillant pour les Galeries Lafayette ont fait des propositions. Mais elles n’engagent pas la Ville. L’aménagement de ce secteur doit s’intégrer dans un projet global à cheval sur plusieurs arrondissements et cohérent avec le réaménagement de la rue de Rennes… C’est un projet ambitieux… pour la prochaine mandature. Les études doivent se poursuivre. J’attendrai leur résultat - si je suis encore Maire - et puis après il faudra engager une concertation très importante. Ce n’est qu’à l’issue de cette concertation avec toutes les parties concernées que nous pourrons prendre position.

P14 : …Mais enfin, sur le boulevard Périphérique, on met les voitures sous couverture et dans Paris, on les poserait en surface… C’est illogique.

PC : Cela fait partie du débat… La réponse ne va pas de soi…

P14 : Une des vraies questions de la politique de la Ville est de réconcilier les Parisiens avec l’architecture. L’immeuble de la rue des Suisses a reçu « l’équerre d’argent », le grand prix d’architecture. Vous aimez ce bâtiment ?

PC : Il faut qu’une ville comme la capitale évolue et sache intégrer des formes modernes d’architecture. Quand Beaubourg a été réalisé, quelle levée de boucliers ! Je n’évoquerai pas la Tour Eiffel. La Pyramide du Louvre, à l’époque à donné lieu une belle polémique. Moi, j’aime beaucoup la Pyramide, elle s’inscrit pleinement dans la perspective historique des Champs. Il faut être capable d’évoluer, et ne pas être passéiste.

P14 : Paris a plus souvent été façonnée par des Présidents que par ses Maires. N’êtes-vous pas poussé à présenter un projet architectural majeur sur le site de l’hôpital Broussais par exemple ? On n’a pas de grande salle de concert moderne pour un orchestre philharmonique à Paris… Ne devrait-on pas s’intéresser à un site comme celui-ci ?

PC : Bertrand Delanoë a annoncé que le grand auditorium symphonique qui manquait à la capitale allait être construit au parc de la Villette. Sur le site Broussais, je ne suis pas certain qu’il y ait assez d’espace pour un geste architectural comme on dit, et puis, nous privilégions, là, la valorisation du patrimoine architectural existant comme cela a été fait avec la Croix Rouge qui a réhabilité les pavillons où elle s’est installée.

P14 : Vous avez des architectes favoris dont vous aimeriez voir un grand projet s’implanter dans le XIVe ?

PC : Oui, j’allais citer Jean Nouvel, qui a réalisé la Fondation Cartier… Les architectes français et étrangers de talent sont nombreux. Par contre, il n’y a pas de grand projet architectural dans l’arrondissement. Les emprises foncières sont rares. Cela dit, certaines réalisations comme le gymnase Alice Milliat ou l'espace sportif Rosa Parks, quoique modestes, sont de belles réalisations architecturales. J’aime bien également l’architecture du centre d'animation Vercingétorix …

P14 : Faites-vous cause commune avec une association comme Monts14 pour le combat et la sauvegarde du petit patrimoine faubourien dans le 14e arrondissement ?

PC : Il faut bien évidemment valoriser le patrimoine parisien. Je me suis ainsi personnellement engagé dans la préservation de la Bélière, une maison faubourienne de la  rue Daguerre. Mais cette défense ne peut pas empêcher l'évolution architecturale de la capitale. Le Plan local d’urbanisme protège beaucoup d’édifices, d’immeubles, d’espaces verts… mais faut-il systématiquement tout protéger ? Non ! Paris n’est pas un musée !

P14 : Le résultat avec la conservation de deux petits murs pignons, vous n’avez pas le sentiment que sur la Bélière on s’est battu pour rien ?

PC : Non, on ne s’est pas du tout battu pour rien…

P14 : ...J’entends sur le plan architectural.

PC : …Car La Bélière va pouvoir revivre. L'architecte a conservé le cachet du bâtiment, avec son toit et ses fenêtres. Ce n’était pas aisé. C’était en très mauvais état…L’ensemble, avec la maison des associations et les ateliers logements d’artistes, est de qualité.

Propos recueillis par Dan Krajcman et Pierre Vallet - cette interview a été relue par Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Suite de notre interview après-demain avec le logement social, la loi SRU et la spéculation immobilière...

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Les commentaires...

"Un projet ambitieux ...pour une prochaine mandature." Pierre Castagnou le dit à mi-mots : la fermeture du tunnel de l'avenue du Maine fait bien partie des pistes envisagées dans le cadre du réaménagement du secteur Maine Montparnasse. Ce projet pourrait d'ailleurs être l'un des rares projets urbains à faire l'unanimité entre l'actuel Maire du XIVe et son 1er adjoint. René Dutrey considère en effet que cette "portion d'autoroute urbaine" qui débouche après virage à 90° sur une toute petite rue n'a pas lieu d'être...

De son côté, l'opposition fera-t-elle feu de tout bois arguant que les riverains sont très opposée à toute remise en surface d'un flux important de voiture. Pourtant, témoignage d'une époque révolue du tout automobile, la dalle Montparnasse constitue une anomalie aux yeux des politiques urbaines de restriction de l'espace dévolu à l'automobile. On peut donc espérer qu'en dépit du calendrier électoral, ce réaménagement nécessaire échappe aux spéculations politiques...

...Ce qui nous amène au 2e volet de cet épisode de notre entretien. Nous y parlons d'architecture et d'urbanisme. Le XIVe arrondissement compte parmi ses habitants les meilleurs spécialistes au plan mondial. Sauront-ils présenter aux Parisiens des projets en harmonie avec leurs attentes ? Pourront-ils les convaincre du bien fondé de leur réflexion ? Il sera difficile d'avancer sur ces sujets sans une nouvelle pédagogie de l'approche urbaine. En la matière, Pierre Castagnou s'avance avec une philosophie, la protection du patrimoine, et une approche éprouvée tout au long de sa mandature, la consultation (épisodique) des Conseils de quartier. La méthode est-elle appropriée ? L'exercice a fait ses preuves : il est fondamentalement castrateur. Imaginez un instant le Centre George Pompidou soumis aux fourches caudines d'un examen en Conseil de quartier ? A n'en pas douter, il n'eût pas resté grand chose du projet architectural de Renzo Piano. Si une nouvelle pédagogie du geste architectural et de la gestation urbanistique reste à définir, elle ne pourra faire l'économie d'une volonté politique sans faille.

Dès lors, on relira avec intérêt cet épisode nde notre entretien Pierre Castagnou ferait-il preuve de plus de volontarisme ou d'audace lors d'un éventuel deuxième mandat ? En la matière, je ne nourris aucune illusion. Auto(im)mobilistes de tous poils devraient y trouver leur compte...

Pierre Vallet

jeudi, 29 mars 2007

Une lettre de Pierre Castagnou aux Directrices et Directeurs d'école

Nous vous retransmettons la lettre du Maire du 14ème arrondissement, Pierre Castagnou, qui a été envoyée à l'ensemble des Directrices et Directeurs d'écoles de l'arrondissement, le 26 mars 2007.

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Madame la Directrice,
Monsieur le Directeur,
 
Je tiens à vous dire combien j’ai été choqué et scandalisé par les incidents violents qui se sont produits la semaine dernière devant l’école Rampal dans le 19ème arrondissement et par la garde à vue pendant sept heures de sa directrice.
 
Je partage totalement la très grande émotion ressentie à juste titre par l’ensemble de la communauté scolaire.
 
Un tel comportement des forces de police, agissant sur ordre du Ministre de l’intérieur, dont les arrière pensées électoralistes apparaissent évidentes en la circonstance, est à mes yeux injustifiable.
 
J’ajoute que la directrice de l’école maternelle n’a fait que son devoir en défendant et protégeant les enfants dont elle a la charge.
 
Lors de la séance du Conseil de Paris de ce jour, plusieurs vœux et plusieurs questions d’actualité provenant de la majorité municipale ont condamné ces agissements qui ne sauraient se répéter et ont demandé que cesse toute poursuite à l’encontre de la directrice.
 
La façon indigne dont sont traitées depuis plusieurs mois les familles sans papiers d’enfants scolarisés dans nos écoles n’est pas conforme à la tradition d’accueil et d’intégration de notre pays et à nos valeurs républicaines.
 
C’est pourquoi, dans le 14ème comme ailleurs, nous avons été très nombreux et restons très nombreux à nous mobiliser pour que ces enfants grandissent en France avec leurs familles.
 
Avec mon Adjoint aux affaires scolaires, Vincent JAROUSSEAU, et les élus de la majorité municipale, je veux à cette occasion renouveler aux Directrices et Directeurs des écoles de la République comme à l’ensemble de la communauté scolaire mon entière solidarité et mon total soutien.
 
Je vous prie de croire, Madame la Directrice, Monsieur le Directeur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

Pierre Castagnou

Plus d'info :
+ Des réactions ? Un blog est là pour cela, vous avez la parole dans la rubrique "commentaires".

 

mercredi, 14 mars 2007

Inauguration du quartier de la Sibelle

Mardi, 17h. Une foule de curieux et d'habitants du XIVe se presse au Gymnase Alice Milliat. Pierre Castagnou, Maire du XIVe, Serge Blisko, député de la 10e circonscription, des élus du XIVe... Les officiels sont là. Objet de la manifestation ? La fin des travaux dans la ZAC Alésia, renommée - sur proposition de Pierre Castagnou -le quartier de la Sibelle, du nom de cette nouvelle avenue qui la traverse de part en part...

Quelques photos.

 Et un extrait du discours de Pierre Castagnou...

Plus d'info :
+ Notre catégorie "Montsouris - Dareau" qui couvre l'actualité de la ZAC Alésia / quartier de la Sibelle.

mardi, 20 février 2007

L'Ecole Diwan sous les projecteurs

...Le Maire de Paris Bertrand Delanoë s'est rendu vendredi 16 février 2007 dernier à l'école Diwan de Paris pour une visite officielle, en compagnie du maire du XIVe arrondissement Pierre Castagnou et de la Conseillère de Paris et Conseillère du XIVe Danièle Auffray.

« Nous sommes là pour parler d'avenir » a déclaré d'entrée de jeu le Maire de Paris, au cours de cette visite d'une demi-heure pendant laquelle il a répété son attachement à l'école Diwan de Paris ainsi qu'à la culture et à la langue bretonne, qui constituent selon lui « une part de l'âme de Paris ». Bertrand Delanoë a en outre mentionné ses propres racines bretonnes, en soulignant que son père parlait le Breton, et s'est dit heureux du brassage culturel, ayant lui-même bénéficié d'un mélange de cultures. Il estime que l'enseignement du Breton par immersion "n'exclut pas mais enrichit".

medium_delanoe-diwan-paris.jpg

Cette visite s'est terminée avec le chant par les enfants de l'hymne européen en Breton, et la remise à Bertrand Delanoë d'un livre sur l'histoire des Bretons de Paris, dédicacé et signé par chacun des petits bretonnants de l'école.

Le Président du Conseil Régional de Bretagne, Jean-Yves Le Drian, n'ayant pu se rendre disponible, a symboliquement offert à l'école Diwan de Paris trois drapeaux qui ont immédiatement été pavoisés sur le fronton de l'école : le drapeau européen, le drapeau tricolore et le gwenn-ha-du.

Des reportages ont été ou seront seront diffusés aux journaux télévisés de TF1, TV Breizh, et France3.

Gwenn

Plus d'info :
+ L'événement s'est déroulé sous l'œil attentif des médias, et en présence de Patrick Hervé, président du réseau Diwan national ; d'Annavari Chapalain, Directrice de ce réseau ; de Tanguy Solliec, directeur de l'école ; d'Adeline Ferec, présidente du comité de parents accompagnée par le vice-président François Sermier ; et de Claude Nadeau, présidente du Comité de soutien, accompagnée des membres du bureau Didier Berhault et Jean-Yves Le Bras.
+ En vidéo, notre interview de Claude Nadeau, Présidente du Comité de soutien (Part. 1 / Part. 2).
+ Pierre Castagnou, Maire du XIVe, qui apparaît sur cette photo tout arnaché aux côtés de Bertrand Delanoë, s'est cassé la clavicule. Nous lui présentons tous nos voeux de prompt rétablissement !

jeudi, 01 février 2007

Sports : la remise des médailles

medium_remise_de_medaille_OMS14.jpgL’OMS14 (office du mouvement sportif du 14è arrondissement) a organisé le 24 janvier 2007 dernier sa cérémonie de remise de médailles pour les sportifs et les dirigeants les plus méritants de leurs clubs. Ils ont été reçus à la Mairie du 14è, dans la salle des mariages, par Mr le Maire, Pierre Castagnou, et Madame Karine Petit chargée de la Jeunesse et des sports. D’autres personnalités du monde du sport étaient présentes : Mr le Directeur Adjoint de la Jeunesse et des Sports pour l’Ile de France, Mr le Président le l’OMS (Mr François Denis) et tous les membres du comité directeur.

Cette remise de médailles a réuni plus de 300 personnes qui avaient accompagné leurs heureux(ses) « élu(e)s » pour cette manifestation annuelle. Mr le Maire nous gratifia d’un discours très court sur les principales réalisations sportives qui ont été réalisées sous sa mandature et sur la rénovation du gymnase Renoir qui se fera très prochainement. Il nous signifia que le 14è était un quartier de sportifs.

medium_3_jeunes_medailles.jpgPuis vint la remise des récompenses tant attendues par nos sportifs et dirigeants. Plusieurs médailles de bronze du Ministère de la Jeunesse des Sports et de la Vie Associative furent remises à des dirigeants qui se dévouent bénévolement tout au long de l'année à la cause du sport pour la jeunesse de notre arrondissement. Puis la longue litanie des remises des médailles d’or, d’argent et de bronze continua…sous le regard émerveillé d’un public tout acquis à leur cause.

N’oublions pas que toutes les associations forment le « ciment » du lien social dans notre quartier. Elles forment, éduquent, réinsèrent toute cette jeunesse qui a bien besoin, à notre époque, de points de repère pour réussir dans leur vie. Le monde associatif y contribue pour une bonne part.

Ensuite le public fut convié à un buffet offert par la Mairie du 14è arrondissement. Bravo à tous les sportifs et aux bénévoles associatifs qui « font vivre le sport » dans notre arrondissement.

Arnaud

Plus d'info :
+ Le site de l'OMS 14.
+ L'interview de François Denis, Président de l'OMS14.

 

jeudi, 21 décembre 2006

RIVP : un Président bien de chez nous...

La Ville de Paris a pris le contrôle de la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) ! Et oui, cela peut apparaître surprenant, mais jusqu'alors, la Mairie de Paris n'était pas majoritaire au sein du pacte d'actionnaire... Tout cela vient de changer. La RIVP sera désormais présidée par un élu et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit de notre Maire d'arrondissement, Pierre Castagnou, qui a été élu lors de son conseil d’administration du 19 décembre 2006.

Cette évolution consacre la prise de contrôle par la Ville du capital de cette société d’économie mixte à hauteur de près de 80%, alors qu’elle était jusque là minoritaire, la majorité étant détenue par BNP Paribas et CFF, une filiale du groupe Caisse d’Epargne.

Deux actionnaires privés détiendront désormais chacun 10,24% du capital : GCEI (groupe Caisse d’Epargne) et SNI (groupe Caisse des Dépôts et Consignations).

La RIVP qui va accueillir à partir du 1er janvier 11.800 logements supplémentaires, auparavant confiés par la Ville à la SAGI, devient la plus importante société d’économie mixte immobilière de France avec un patrimoine géré de plus de 56.000 logements dont 50.000 directement et 6.000 par l’intermédiaire de ses filiales.

Elle constitue avec l’OPAC de Paris l’un des deux principaux opérateurs de la politique du logement social de la Ville.

Camille

Plus d'info :
+ Logement, solutions pour une crise fabriquée : interview de Christian Julienne (part. I / II / III).

samedi, 09 décembre 2006

Vidéosurveillance : un communiqué de Pierre Castagnou

Suite à cet article, Pierre Castagnou nous adresse le communiqué suivant...

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Communiqué de Pierre Castagnou

Après avoir pris connaissance du communiqué des « Verts du 14e » au sujet de la réunion sur les enjeux de la vidéo surveillance dont vous avez fait écho, je tiens à apporter les précisions suivantes :

La réunion, qui s’est tenue le 5 décembre à la mairie du 14e, était une réunion d’information organisée dans le cadre de la mission d’information du Conseil de sécurité et de prévention de la délinquance de l’arrondissement (CSPDA). La vidéo surveillance n’est pas un sujet tabou pour la mairie du 14e.

A ma connaissance, aucun comité d’habitants n’a demandé à la mairie l’installation de vidéosurveillance dans l’espace public.

Aucun programme d’installation de caméras sur la voie publique dans le 14e n’est à l’ordre du jour.

Lors de la séance Conseil de Paris de novembre dernier, je suis intervenu pour demander l’accroissement des moyens dévolus à la prévention et à la médiation, notamment en termes d’éducateurs de rue et de « correspondants de nuit ».

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